Faire le point sur 2017 et l’horizon 2018

Faire le point sur 2017 et l’horizon 2018

Lettre de conjoncture – Janvier 2018

 

Nous venons de clôturer l’année 2017 avec son lot de modifications, tant sur le plan économique que sur le plan fiscal.
Les différents vecteurs qui intéressent la gestion de patrimoine, et donc rémunérateurs de gains, sont essentiellement constitués

par les valeurs mobilières et les investissements au sein des entreprises ; soit des actions, soit des obligations.
Globalement, l’immobilier a continué à séduire les investisseurs français, qui ont essentiellement acheté dans un contexte de taux d’intérêts faibles, permettant ainsi l’obtention de crédits à des taux satisfaisants.

Toutefois cette politique de taux d’intérêts faibles a été contrariée par les banquiers, qui n’ont pas toujours adhéré à la demande de leurs clients ou dans des conditions dissuasives pour la mise en place des crédits.
Si les investissements immobiliers locatifs ont continué sur 2017, nous avons malgré tout constaté des difficultés quant à la gestion locative ; turn-over de locataires et bien souvent des loyers revus à la baisse.

En matière d’investissement au sein des entreprises, nous évoquions précédemment deux catégories : les actions et les obligations.
Nous vous rappelons qu’une obligation n’est ni plus ni moins qu’un prêt que vous réalisez au sein d’une entreprise, voire à l’Etat Français, et en contre partie de ce prêt il vous est alloué annuellement un intérêt appelé « coupon ». Au terme de la date de ce prêt, le capital prêté vous est remboursé, sous condition toutefois que l’entreprise puisse le faire.
Ces obligations n’offrent plus grand intérêt aujourd’hui dans la gestion de patrimoine, compte tenu des taux d’intérêts faibles qui sont pratiqués et donc d’une faible rémunération pour l’épargnant.
Les actions quant à elles, constituent une participation dans le capital de l’entreprise et peuvent distribuer un revenu appelé dividende, en fonction des résultats de l’entreprise et de la volonté politique de ses dirigeants ; elles ont surtout vocation à vous procurer des plus-values (gain en capital) en fonction de l’évolution et du potentiel de croissance de la valeur de l’entreprise.
En matière financière, nous devons donc être vigilants quant aux positions prises au sein des entreprises et c’est pour cette raison qu’à nos jours ces investissements sont réalisés au travers de véhicules collectifs, appelés SICAV ou Fonds Communs de Placement.

Dans le cadre de l’aide que nous vous apportons dans l’organisation d’un patrimoine, ce sont les raisons pour lesquelles nous suggérons des arbitrages au sein des différents contrats, afin déjà de maîtriser le facteur risque et de rechercher un rendement en adéquation avec les objectifs.
Cette politique de gestion a été mise en œuvre durant l’année passée, avec des satisfactions et des déceptions. Les satisfactions nous sont venues des valeurs actions, qui se sont essentiellement valorisées, durant le premier semestre. C’est ainsi que l’indice CAC 40 a connu une progression de 9.60% sur l’année passée, cette rentabilité a été obtenue en cinq mois. En effet, entre fin mai et le 31 Décembre 2017, l’indice CAC 40 n’a connu aucune progression.
Nos déceptions sur le marché financier viennent des valeurs patrimoniales dont l’objectif est de surperformer la performance des fonds en euros, mais bien nombre de valeurs, non seulement ne l’ont pas égalé, mais ont dégagé une rentabilité inférieure.

L’année 2017 aura donc eu un profil correspondant à nos conseils d’investissements, à savoir de mixer les valeurs que vous détenez en fonction des marchés, du potentiel de celles-ci, mais également du risque que vous souhaitez intégrer au sein de vos portefeuilles.

Nous ne pourrions pas conclure les résultats de l’année 2017, sans évoquer les investissements que nous considérons comme constituant les fonds de portefeuilles, dénués de volatilité importante, que sont les immobiliers professionnels que nous proposons au sein de Sociétés Civiles. En effet, les parts de SCPI que nous acceptons de promouvoir au sein de notre clientèle, apportent une constance en matière de distribution de revenus (loyers trimestriels) et de conservation de la valeur patrimoniale avec des augmentations régulières de prix de parts.

Durant l’année passée, nous avons assisté à un changement de gouvernement avec une nouvelle politique qui, à priori, semble très différente de celle menée par Monsieur Hollande.
Notre président actuel, Emmanuel Macron, a certainement été institué par le changement qu’il préconisait et les réformes qui semblaient être nécessaires à un redressement économique de la France, voire de l’Europe.
Les trois axes principaux sur lesquels s’était engagé notre président étaient les suivants : réforme du Code du Travail, simplification de la fiscalité sur les revenus et transformation de l’impôt sur la fortune.
Dans la structuration de vos patrimoines, les deux axes importants concernent la fiscalité, qu’il s’agisse de celle liée aux revenus ou de celle liée à la valeur du patrimoine.

En matière d’imposition sur les revenus, l’ensemble des produits financiers est aujourd’hui assujetti à une « Flat Tax », qui est un prélèvement forfaitaire libératoire, au taux de 30%, prélèvements sociaux inclus. Cette fiscalité sur les revenus s’applique pour toute nouvelle souscription réalisée depuis le 27 Septembre 2017, ou sur tout nouveau versement effectué depuis cette date sur les anciens contrats.
Les personnes qui détiennent déjà des contrats d’assurance-vie ou des contrats de capitalisation, pourront bénéficier de l’ancien régime fiscal, à condition toutefois, que l’encours global des contrats n’excède pas 150 000 euros pour les personnes célibataires et 300 000 euros pour les couples.

A compter du 1er Janvier 2019, nous devrions également connaître un changement important en matière d’imposition sur les revenus, puisque le prélèvement fiscal sera retenu sur le salaire ou le montant de vos retraites.

Ceci fait de 2018 une « année blanche », avec des règles fiscales particulières, mais pas une année sans impôts.
Ce terme peut prêter à confusion. Il signifie qu’à compter de Janvier 2019, l’assiette servant au calcul de l’impôt sera basée sur les revenus de l’année N et non ceux de l’année N-1. Dans les faits, les revenus de 2018 échapperont donc à l’impôt, mais cela ne signifie pas que les contribuables ne paieront pas d’impôt.
Sans « année blanche », il y aurait eu une « année noire ». C’est-à-dire que les contribuables, lors du passage au prélèvement à la source, auraient dû payer la même année leur impôt deux fois, sur les années N et N-1. L’administration fiscale a donc imaginé un « crédit d’impôt modernisation recouvrement » (CIMR). Celui-ci viendra annuler l’impôt qui aurait dû être théoriquement payé en 2019 sur les revenus 2018 si l’on n’était pas passé au prélèvement à la source. Pour parer aux tactiques d’optimisation, seuls les revenus récurrents seront concernés par le CIMR. Les revenus exceptionnels seront exclus.

La volonté profonde de M. Macron consistait également à réformer l’imposition du capital, appelé ISF, qu’il considérait comme confiscatoire et surtout un élément de transfert du patrimoine vis-à-vis d’autres pays.
Si cet impôt n’a pas été supprimé, il a été profondément modifié, puisqu’à ce jour, seuls les biens immobiliers seront considérés dans la base taxable de l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière). Le barème de taxation reste inchangé par rapport aux années précédentes et la résidence principale continue à bénéficier d’un abattement de 30%.
Les modifications importantes viennent dans la valeur du passif déductible, notamment en matière de prêts In Fine. En effet, jusqu’à présent, chaque année la déduction concernait le capital restant dû des crédits, donc la valeur empruntée pour les prêts In Fine.
A compter du 1er Janvier 2018, nous appliquerons une nouvelle règle fiscale, qui ne permettra plus de déduire en totalité le montant emprunté en In Fine.

Dans ce contexte de ce début d’année, quel devront-être les axes à développer ?

Nous savons pertinemment qu’en matière d’orientation patrimoniale, nous sommes très sensibles à deux vecteurs : la rentabilité et la fiscalité.
La politique actuelle est incontestablement favorable aux valeurs financières, puisque nous avons une simplification aujourd’hui du prélèvement fiscal des produits financiers (la « Flat Tax »).
Par contre le contexte présent est défavorable aux valeurs immobilières avec la conservation d’une fiscalité forte en matière d’imposition sur les revenus (taxation à la tranche marginale d’imposition augmentée des prélèvements sociaux) et une taxation éventuelle des biens immobiliers à l’IFI.
Ces dispositions fiscales doublées d’une augmentation à venir des taux d’intérêts nous paraissent défavorables au marché immobilier.

Concernant la gestion des valeurs financières, 2018 semble une année prometteuse sur le marché des actions ; notamment européennes et asiatiques.
Sans doute Monsieur Trump et Monsieur Macron nous aident-ils dans cette perspective positive des actions européennes !
En effet, le président américain développe un climat suspicieux vis-à-vis des autres pays et des partenariats développés avec ceux-ci. Cette suspicion vis-à-vis des Etats-Unis devrait profiter à l’Europe et c’est ce que semble vouloir aujourd’hui Emmanuel Macron dans ses déplacements internationaux, notamment avec son récent voyage en Chine.

Nous devrons bien sûr être toujours sélectifs en matière de valeurs financières mais il semble qu’aujourd’hui nos indicateurs soient dans le vert et favorables aux investissements !